Seeds
(retour à la terre)
Carolyn Carlson
jeu 23 mars – sam 25 mars 2017
Carolyn Carlson
Assurément imprégnée de philosophie et de spiritualité, Carolyn Carlson compose une ode à la Terre, joyeuse et plus sombre, chant d’amour aussi bien que cri d’alerte. Plongées dans un poème visuel ciselé par la lumière, les consciences sont invitées à s’éveiller sur les dangers qui épuisent peu à peu notre planète. Accompagné d’Elyx, petit personnage dessiné, trois danseurs sèment les graines de l’espoir, celles qui permettent aux idées nouvelles de germer et à l’avenir de se dessiner.
“Il s’agit d’un appel à l’éveil des consciences : la Terre est en danger, je parle d’une urgence environnementale, de nombreuses espèces de plantes, d’animaux, d’insectes sont menacées d’extinction. Prenons conscience que ce qui nous permet de vivre sur cette terre, notre nourriture, l’air que nous respirons, notre humanité, vient des graines, celles qui donnent naissance. Cette pièce est une ode à la graine, source sacrée. Chérissons ce qui nous a été donné, pensons aux générations futures qui devront travailler à la préservation de cette Terre. Il existe en Norvège une réserve mondiale de semences, un endroit où sont stockées des graines de toutes les cultures vivrières de la planète pour préserver la diversité génétique. Je trouve cela génial et porteur d’espoir ! “
Carolyn Carlson
DANS LA PRESSE
« C’est mon Petit Prince », dit Carolyn Carlson en souriant. Elle a raison, Seeds (retour à la terre) est une belle réponse chorégraphique à Saint-Exupéry. Humanisme tendance écologiste, imaginaire apparemment naïf mais profond, et la présence du dessin au cœur de l’œuvre font de cette pièce pour spectateurs à partir de huit ans une suite très inspirée au conte allégorique de l’aviateur.
Le « Petit Prince » de Seeds s’appelle Elyx, petit humain composé des traits les plus élémentaires, crée par Yacine Aït Kaci alias YAK, qui l’a mis sur orbite comme si un enfant lui avait demandé : « Dessine-moi un bonhomme! ». Dans Seeds, Elyx vit ses aventures sur grand écran, voit pousser un arbre sur une planète grise ou plane sur un nuage d’où il fait pleuvoir les graines pour semer la vie sur terre.
Chinatsu Kosakatani et Ismaera Takeo forment un couple dont chaque geste, chaque mouvement respire une harmonie naturelle avec son environnement. Ils épousent les lignes simples et dégagées du corps-trait d’Elyx, mais sur le plateau c’est le mime Alexis Ochin qui représente le petit aventurier dessiné et se glisse complètement dans la gestuelle de cette présence allégorique.
Certes, Ochin ne va pas jusqu’à jongler avec sa propre tête, comme Elyx sait le faire, mais son dos et ses membres peuvent épouser la ligne courbe et régulière des traits de YAK. Seeds sème son message en posant moult question au merveilleux et à la botanique, dans un univers où rien n’est jamais explicite. On est loin des simplifications et des raccourcis, trop souvent à l’œuvre quand il s’agit de créer pour enfants. La richesse des images et des sensations de Seeds devraient avant tout stimuler l’imagination et la créativité des jeunes spectateurs. Mais pas que…
Les adultes peuvent se laisser porter, et ils ont autant de possibilités à interpréter ces personnages, leurs allégories et leur univers aventurier, mystérieux et parfois mythologique. Si Kosakatani, plutôt éthérique, peut incarner l’air, Takeo serait la terre alors qu’Ochin représenterait le végétal.
En fait, tout le décor est ici d’origine végétale, car en papier kraft. Les arts plastiques prennent une part toute aussi importante que le dessin. Et tous ces arbres ou rochers imaginés et réalisés par Gilles Nicolas s’animent merveilleusement sous les éclairages de Guillaume Bonneau, quand les effets les plus surprenants les transforment en matière vivante.
Seeds est une pièce tous publics, comme Le Petit Prince peut nous enchanter à tout âge. Car Carlson amène les jeunes vers les univers chorégraphiques des adultes, dans une véritable école du regard, offrant énormément de matière poétique à débattre entre enfants et entre les générations.
Thomas Hahn – Danser canal historique
Carolyn Carlson Company - chorégraphie Carolyn Carlson - Interprétation Chinatsu Kosakatani, Ismaera Takeo Ishii, Alexis Ochin, Elyx (animé par YAK) - Création vidéo, animation Yacine Aït Kaci (YAK) - Musique originale Aleksi Aubry-Carlson - création Costumes Olivier Mulin - réalisation costumes Fatima Azakkour - Ismaera porte un ensemble Arnaud Lazérat - assistante chorégraphique Sara Orselli - création lumières Guillaume Bonneau - accessoires et décors Gilles Nicolas ©Frédéric Lovino
Séances tout public
samedi 25 mars à 17h00
Séances en temps scolaire
jeudi 23 mars à 10h00
jeudi 23 mars à 14h30
vendredi 24 mars à 10h00
vendredi 24 mars à 14h30
Théâtre des Arts, Cergy
8 ans et +