Dans la peau de don quichotte
La cordonnerie
ven 25 mai 2018
La cordonnerie
dans le cadre de Théâtre & Politique
Décembre 1999. Dans quelques jours, la menace de l’inconnu, la terreur, le cataclysme annoncé… le bug de l’an 2000 ! Michel Alonzo a 58 ans. Il a pour mission d’informatiser le rayon littérature du Moyen Âge de la bibliothèque municipale où il travaille. Mais voilà, il pourrait bien sombrer dans la folie et se prendre pour Don Quichotte, le chevalier errant qui parcourt les déserts espagnols à dos de mulet… Alors il nous entraîne avec lui, aux confins du réel et de son monde imaginaire.
NOTE D’INTENTION
Ah, Don Quichotte ! Peu de personnages ont pénétré à ce point l’imaginaire collectif qu’ils en sont devenus des noms communs !
Notre Quichotte raconte les errances du premier chevalier du troisième millénaire. A trop craindre le bogue de lʼan 2000, Michel Alonzo va finir par « boguer » lui même. En un instant, le voilà errant, une armure sur le dos, dans une Espagne désertique et intemporelle, prêt à toutes les aventures au côté de Sancho, son fidèle écuyer (en réalité Jérôme, un agent dʼentretien Cotorep), cherchant sans cesse sa Dulcinée (une lectrice assidue de la biblio-thèque).
Dans cette adaptation de lʼœuvre de Cervantès, qui demeure aujourdʼhui dʼune étonnante modernité, nous naviguerons sans cesse entre les esthétiques, dʼune bibliothèque municipale aux plaines agricoles de Picardie, et bien évidemment, sous le soleil de plomb des déserts espagnols, pour une histoire jouant de sa propre mise en abyme, et sans cesse en construc-tion.
Depuis bientôt vingt ans, nous développons avec La Cordonnerie un travail pluridisciplinaire qui entremêle dans sa narration le théâtre et le cinéma, accompagnés dʼune création musi-cale et sonore. Par ce dialogue des Arts, nous cherchons à introduire sur scène des nouvelles formes dʼimaginaire, à multiplier les domaines des possibles.
En racontant la même histoire, le théâtre et le cinéma se complètent, sʼopposent, se parlent, sʼaccordent et se désaccordent en osmose avec la musique et les bruitages en direct. Et la mise en scène de ce dialogue, de cet échange se fait toujours au service du récit, dʼun personnage, dʼun point de vue…
Pour cette nouvelle création, en cherchant à nous renouveler sans cesse, nous voulons travailler encore sur ce dialogue entre lʼimage et la théâtralité du plateau. Faire circuler le regard du spectateur, lʼinviter à passer du vivant (le plateau) à lʼécran et vice-versa. Comme un chevalier errant qui navigue entre réalité et imaginaire…
Cʼest dans cet état dʼesprit que nous abordons le travail sur Don Quichotte.
d’après Cervantès I adaptation, réalisation, mise en scène Métilde Weyergans et Samuel Hercule I musique originale Timothée Jolly, Mathieu Ogier I avec Philippe Vincenot, Samuel Hercule, Métilde Weyergans, Timothée Jolly, Mathieu Ogier.Et, à l’écran : Ava Baya, Jean-Luc Porraz, Anne Ferret, Michel Le Gouis, Nicolas Avinée, Xavier Guelfi, Pierre Germain, Constance Chaperon, Alexis Corso, Grégoire Jeudy - assistants réalisation Grégoire Jeudy, Damien Noguer - image Lucie Baudinaud - décors Dethvixay Banthrongsakd - costumes Rémy Le Dudal - montage Gwenaël Giard Barberin - direction de production film Lucas Tothe - création sonore Adrian’ Bourget - création lumière Soline Marchand - construction machinerie les Artistes Bricoleurs Associés - assistante à la mise en scène Pauline Hercule - régie son Adrian’ Bourget / Eric Rousson - régie générale / lumière Sébastien Dumas / Soline Marchand - régie plateau Frédéric Soria / Pierrick Corbaz - production, administration Anaïs Germain, Caroline Chavrier