À nos enfants
Nicolas Struve
tue 14 Mar – tue 16 May 2017
Nicolas Struve
Dans le pur artifice que constitue le théâtre, Nicolas Struve convoque le réalisme de nos vies ordinaires. Convaincu que, « comme dans le rêve, une vérité essentielle se trouve dans ce qui semble compter le moins », il compose une pièce fragmentée dans laquelle quatre personnages - deux couples d’amis profitant du soleil chaud de l’été - bavardent d’éducation, de fins de mois, de joies et de désirs, d’angoisses face à l’avenir, mais aussi de ces utopies doucement bercées que serait un autre futur, bâti à partir du collectif. Parents, ils sont en prise avec leurs enfants aussi bien qu’avec eux-mêmes. Mêlant théâtre, films et chansons, le metteur en scène ausculte et révèle les douloureuses inquiétudes et folles espérances de nos vies banales.
ARTICLE DE PRESSE DANS LA CROIX
NOTE D’INTENTION
“Le projet À nos enfants (Train fantôme) est né d’une proposition faite à Philippe Frécon, Gaëlle Lecourtois et Stéphanie Schwartzbrod (ils ont été depuis rejoint par Adama Diop et d’autres) de faire théâtre de « l’ordinaire des vies » et, plus particulièrement, de la vie familiale.
Très vite est venu le désir que le spectacle soit le constat (quelque peu comique) de la difficulté d’être père et mère mais aussi, formellement, qu’il soit ce « train fantôme » qui le sous-titre et où se mêleraient et entreraient en collision séquences, genres et disciplines (théâtre, films, chansons), façon de rendre compte des difficultés, des fractures, des doutes, des inquiétudes, des joies et parfois des drames de quatre adultes aux prises avec eux-mêmes, leurs enfants, le monde, sa crise et, in fine, avec la complexité de leur âme.
De faire théâtre de notre situation de parents, un état à la fois quasi universel et très solitaire derrière lequel peut se lire la question de notre avenir.
De même que dans l’un de mes travaux précédent, Ensorcelés par la mort, la grande Histoire joignait la petite, nous avons tenté qu’au travers la banalité de nos vies se devinent, comme sans y toucher, nos angoisses et espérances.
Il en est sorti un texte d’une quarantaine de séquences où l’on bavarde d’éducation, de fin de mois, de sexualité, de joies, de désir, de couples, de caca, de compétition, d’angoisse devant l’avenir mais aussi d’un collectif possible. S’y mêlent comme en toute existence le poétique et le trivial, la farce et le drame, l’angoisse et la tendresse et, nous l’espérons, quelque chose de plus qui donnera au spectacle cette distance qui transforme le « réalisme » en art.”
Nicolas Struve
Compagnie L’oubli des cerisiers - avec Farid Bouzenad, Gaëlle Le Courtois, Dominique Parent, Stéphanie Schwartzbrod - écriture collective Nicolas Struve, Farid Bouzenad, Adama Diop, Philippe Frécon, Gaëlle Le Courtois, Dominique Parent, Stéphanie Schwartzbrod - mise en scène, adaptation Nicolas Struve - scénographie Sarah Lefèvre - lumière Pierre Gaillardot - films Alejandra Rojo - opérateur images Jérôme Colin - assistant stagiaire Kritijonas Dirse - musique Armelle Dumoulin - assistant stagiaire à la mise en scène Saeed Mirzaei