Concert pour le temps présent

Composée en 1967 pour un ballet de Maurice Béjart, la Messe pour le temps présent n’avait jamais été jouée en live jusqu’à l’interprétation exceptionnelle donnée en 2015 par son créateur Pierre Henry à l’église Ste-Eustache à Paris. Thierry Balasse  donne à entendre à nouveau, autant qu’à voir, la musique du plus fameux des compositeurs français de musique électroacoustique. Pièce mythique qui a marqué les esprits, cette Messe est précédée d’un poème musical autour de la dynamique des oiseaux, Envol, création récente de Pierre Henry, puis de Fusion A.A.N., dialogue pour deux solistes et orchestre pop écrit par Thierry Balasse en écho à l’œuvre du compositeur de La Messe. Ou quand le son devient une passionnante contrée à explorer !

“Le projet se construit autour de l’interprétation en direct avec des instrumentistes sur scène, de la Messe pour le temps présent, composée en 1967 par Pierre Henry, avec la complicité de Michel Colombier.

La pièce était une commande de Maurice Béjart, destinée à être diffusée sur bande lors d’un ballet. Si cette pièce n’est pas la plus représentative du compositeur, elle a marqué son époque et les esprits, et a permis à un public large de découvrir la richesse des sons électroniques en plein essor à cette époque.

La Messe pour le temps présent initie la possible fusion entre une musique populaire et la musique électroacoustique, qui va ensuite se répandre dans tous les courants des musiques de studio (pop, rock, électro, rap, jazz).

La remettre en scène est le point de départ de ce projet. Il s’agit de rejouer cette pièce en mettant sur le plateau des instrumentistes pop et des instrumentistes électroacousticiens. On réalise ainsi physiquement la symbiose n’ayant eu lieu que virtuellement jusqu’en 2015. Cette dynamique permet de voir le geste instrumental et redonne de l’espace à une musique mixée à l’époque en monophonie.

Cette proposition apporte un éclairage nouveau sur une musique qui fait partie de notre patrimoine et de notre mémoire collective, et ouvre le champ des musiques électroacoustiques à un plus grand nombre de spectateurs.”
Thierry Balasse